mercredi 26 novembre 2008

Investir massivement dans les hommes et femmes pour sauver l'Afrique

Lorsqu'on parle du potentiel économique de l'Afrique, l'on a tendance à citer en premier lieu ses matières premières. Mais force est de constater que les pays africains qui regorgent de matière première ne sont pas nécessairement ceux qui s'en sortent. L'abondance de certaines matières premières comme le pétrole est même source de guerres et de grande corruption des dirigeants. A contrario, il y a des pays qui n'ont rien dans leur sous-sol mais qui sont économiquement stables. Ces pays ont pu, grâce à leur créativité, inventer des services qui leur permettent de générer suffisamment de ressources pour entretenir leur citoyens. C'est dire que ce n'est pas l'abondance des matières premières qui crée des richesses mais l'intelligence humaine.
En effet, les matières premières ne peuvent devenir source de richesse que transformées grâce à la créativité humaine. C'est par exemple grâce à cette créativité humaine que le cacao est transformé en chocolat vendu beaucoup plus cher que le cacao brut et permettant ainsi de générer une valeur ajoutée, source d'enrichissement. C'est aussi par la créativité humaine que le sable est utilisé dans la fabrication des processeurs d'ordinateurs. Qui pouvait un seul instant penser que le sable pouvait être source de richesse ?
L'intelligence humaine bien exercée permet de générer des ressources à partir des sources insoupçonnées. C'est pourquoi l'Afrique doit investir davantage dans l'éducation et la formation de ses hommes et femmes. Notre salut ne viendra pas du café ou du cacao, ni de l'or ni de l'uranium ni du pétrole, ni du FMI ni de la banque mondiale mais de la créativité de nos filles et fils exercés à utiliser leur intelligence. Les cursus de formation de nos enfants doivent être pensés de sorte à leur communiquer dès leur jeune âge l'amour de la recherche, de l'invention et surtout de l'innovation. C'est aussi cette intelligence bien exercée qui va être capable d'inventer une voie propre à l'Afrique, avec une originalité capable de forçer positivement le destin de ce grand continent.
Chaque gouvernement doit comprendre que sa première richesse n'est pas le pétrole ou les autres matières premières mais les hommes et femmes dans lesquels il faudra continuer à investir massivement. Nous en avons la capacité. Ce qu'il nous faut c'est surtout le courage de refuser le chemin de la facilité qui nous emprisonne dans une imitation ou un suivi de l'autre sans y ajouter notre propre touche.

2 commentaires:

Rev Macklann Basse a dit…

Amen to your point because I strongly believe in Education but I also believe that Africa is a victim in the hands of two powerful viruses:
1- Our Leaders
2- International conspiracy
We do have some well educated people in the land, but they have chosen to follow the paths of our first masters. When the slaves masters came to Africa, they were interested in a product not our development. The colonist did the same thing. Most of our leaders are doing the same thing. Africa need visionaries Leaders like Daniel in Babylon and his friends, leaders like Joseph and Nehemiah. I am praying to see such leaders in my life time in Politics and especially in the Church.
When in 1960 Africa countries became independents nations, the colonists were not ready to leave. We end up receiving only flags and National songs. Dear friends remember the sadness of General De Gaulle in Guinea, when Sekou Toure asked for immediate Independence. These people were not ready to leave. Our Leaders who stand against them were sent to the cross.
Education YES, but not the kind of Education we have now. I do not believe in what we are getting from our Educational Systems in Africa.

Thanks
Macklann
www.mcafricvision.blogspot.com
www.cfeducation.blogspot.com

Anonyme a dit…

Merci pour cette réflexion. Je penses aussi comme toi que la première richesse c'est la ressource humaine et donc il faut investir dans cette richesse. Et apprendre des valeurs de créativité depuis le bas age. Il faut aussi que notre jeune génération puisse aussi prendre conscience de ce fait et renoncer à la facilité. Comme toujours je voudrais savoir quel est le rôle des intellectuels dans le développement de notre beau continent? Ces intellectuels qui sont allés étudier dans les grandes écoles des " toubabs" qui aujourd'hui retourné au pays sont les plus corrompus. Nous pouvons constater et avec amertume que les intellectuels africains ont échoués. Ces "intellectuels" qui en principe devaient être des éclaireurs du peuples ce sont compromis avec les régimes de dictateurs et sont devenus les bourreaux du peuples. Il est temps maintenant que la jeune génération que nous sommes ayons des repères pour servir de repère à nos petits frères, nos enfants et nos petits enfants. J'espère que cette tribune permettra de nous faire prendre conscience.
Sleuvale Arnaud.