samedi 22 novembre 2008

Crise financière, crise de valeurs

Personne ne sait aujourd'hui jusqu'où la crise financière actuelle va nous amener. Les conséquences se feront sentir sur une longue période, même si des mesures vigoureuses sont prises immédiatement. Déjà, cette crise entraine des conséquences économiques visibles aux États Unis et dans le reste du monde. Même les pays émergeants voient leur économies être bousculées par cette situation financière tendue.
Cette crise n'est en vérité qu'un symptôme d'une crise un peu plus profonde : celle des valeurs. En effet, l'origine de cette crise financière réside avant tout dans un manque de confiance. Les banquiers ne se font plus confiance. Des CEO quittent les entreprises en s'octroyant des sommes colossales. Ils perdent ainsi la confiance des employés qui réalisent que leurs dirigeants ne sont pas à la tâche pour les servir mais pour se servir. Les politiques ont perdu la confiance du peuple car ils n'ont pas su assumer pleinement leur responsabilité en prenant à temps des mesures appropriées pour gérer un monde livré au libéralisme sauvage.
La tentative de réponse à la crise par l'injection de plusieurs milliards de dollars dans le système démontre la profondeur de la crise de valeur que vit notre monde. En effet, les pauvres de notre planète ont depuis plusieurs années crié aux oreilles des riches pour demander bien moins que cette somme mobilisée pour résoudre la crise actuelle. La lutte contre la faim dans le monde ne demande pas autant d'argent. Mais ils n'ont que timidement été entendu en recevant des miettes au motif qu'il n'y avait pas assez d'argent. Pourtant il a suffit que la crise touche de près les poches des riches pour qu'ils trouvent le moyen de détrousser des sommes colossales pour tenter de résoudre le problème. N'est-ce pas là la preuve que nos valeurs sont en crise ?

Le bon remède à la crise ne doit donc pas consister à seulement soigner le symptôme. Il faut aller un peu plus loin et soigner la cause profonde du mal de notre époque qui est le recul des valeurs. Il faut investir à donner à notre monde les valeurs de justice, d'amour, de vérité, tout ce qui permettra à l'homme de retrouver sa vraie dignité.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher ami,
La crise que le monde vit est profonde. En fait, il s'agit d'une agonie profonde et les placebos qui nous sont proposés ne sont pas des remèdes de nature à sauver le grand malade qu'est notre monde.
Mais je me suis réjouis jusqu'aux larmes le jour de l'élection de Barak Obama. Franchement! Pour le peuple noir contemporain, c'est un espoir et une revanche de l'histoire. Ce frère, dans tous les sens du terme, mérite nos prières ferventes. Il porte un fardeau surhumain sur ses épaules.
Ton ami Sangho

Anonyme a dit…

Il est vrai que cette crise est une crise des valeurs, le capitalisme sauvage sans pitié est entrain de montrer ses limites, c'est aussi juste. Mais la question que je me pose est la suite: Pourquoi l'Afrique est toujours a la traine? Notre système de gouvernance est corrompu avec des gouvernants corrompus. L'Afrique doit se remettre ne cause et avancer.
Sleuvale Arnaud.